L’agriculture française a toujours été un pilier majeur de l’économie du pays, avec une richesse et une diversité qui s’étendent des plaines de blé du nord aux vignobles du sud. L’année 2023 n’a pas dérogé à cette tradition, montrant des tendances évolutives notables dans diverses productions.
Jetons un œil plus approfondi aux performances spécifiques à la moisson cette année, en se concentrant sur quelques-unes des principales cultures.
Blé tendre : une production en nette hausse avec des qualités respectables
Selon les données fournies par le SSP, la production de blé tendre pour l’année 2023 est de plus de 35 Mt. Cette prévision montre une croissance remarquable par rapport aux chiffres enregistrés en 2022 et dépasse également la moyenne observée sur les cinq dernières années. Sur le plan de la qualité, la majeure partie de la récolte, qui a été réalisée avant les fortes pluies survenues durant la troisième semaine de juillet, offre des poids spécifiques qui, bien qu’ils puissent varier, se situent majoritairement dans la plage attendue par les acteurs du marché. Même si des orages ont perturbé la période de moisson, les indices de chute de Hagberg demeurent dans la norme, satisfaisant ainsi les besoins spécifiques de la meunerie.
Blé dur : une qualité variable en fonction des zones géographiques
La récolte de blé dur, bien qu’affichant une progression notable, n’exéde pas 1,3 Mt d’après les estimations du SSP. Ceci est en grande partie attribuable à la réduction des terres allouées à cette culture. La qualité du blé dur se montre hétérogène et dépend essentiellement des zones de production. Dans les bassins Ouest-Océan et Centre, la qualité est nettement supérieure avec des teneurs en protéines impressionnantes. Cependant, dans le Sud-Ouest, des orages ont compromis cette qualité.
Orge d’hiver : une qualité de grain qui répond aux exigences spécifiques
La tendance est à la hausse pour la culture de l’orge d’hiver avec une quantité de plus de 9 Mt par le SSP. Cette progression marque une rupture positive par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Ces orges répondent en grande partie aux normes requises pour la brasserie.
Orge de printemps : qualité encourageante malgré un calibrage variable
Face à la réduction des terres allouées à cette culture, la production d’orge de printemps montre un léger recul par rapport aux années précédentes. Toutefois, du côté de la qualité, les résultats sont plutôt encourageants. La teneur en protéines, pour la plupart des récoltes, se situe dans les normes imposées par les acteurs brassicoles. Cependant, il est à noter que le calibrage de ces orges peut varier considérablement en fonction des régions.
Colza : une production d’huile en ligne avec les normes
Le colza est en plein essor avec une surface de plantation qui n’a pas été égalée depuis cinq ans, se traduisant par une production de plus de 4,3 Mt. Cette croissance est nettement supérieure à la moyenne quinquennale. En matière de qualité, la teneur en huile est légèrement inférieure à celle observée en 2022. Cependant, elle demeure conforme aux standards commerciaux habituels.
Protéagineux : des pois riches en protéines dans un contexte de croissance
L’année 2023 marque une augmentation significative de la surface cultivée pour les protéagineux. En ce qui concerne le pois, les rendements montrent une variabilité, influencée par les conditions climatiques diverses. Néanmoins, la qualité se révèle être un point fort, en particulier en ce qui concerne la teneur en protéines. La production de féverole d’hiver connaît également une augmentation notable cette année, mettant en lumière une évolution positive dans le secteur.